Le retour
Il est fou comme tout peu changer du tout au tout en si peu de temps. Le temps d'ouvrir la porte. De s'assoir. De parler. De crier. De menacer. D'écouter. De comprendre. De faire confiance. Tout est revenu à sa place. Mon coeur a repris un a un ses morceaux de poussière pour se remettre à neuf. Je m'en voulais d'avoir été si loin. Je m'en voulais d'avoir cru tant de mensonges. Je m'en voulais d'avoir douté. Voir l'autre comme si c'était la première fois. Me revoir moi même de nouveau, enfin, après le temps de la noirceur et de l'oubli de soi. L'apnée a prit fin. Mes poumons plein d'oxygène, ma tête vide de souffrance, j'ai remis le pied dans la vie. J'ai repris dans mon bec des brindilles anodines. Ces brindilles qui toutes unies reconstruiront le nid d'un étourneau revenu et d'une alouette sauvée de la folie.